Premier RP

On lance notre premier RP, tous les inscrits sont invités ! Et... C'est parti !

(Yaaaay ! Eh bien moi je propose un RP narratif ! Je jouerais mon adorable petit Kayen

Ka : Tu me traite encore une fois de petit et je te casse en deux.

...Ok ;-; Enfin bref, je commence ! Mes commentaires personnels sont entre parenthèses, parce que j'ai pas envie de casser mes textes ! Excellent RP à vous!)

Assis sur une branche de l'arbre de la cour du lycée, je respire à fond en regardant le ciel. Il fait incroyablement beau pour la saison...
Je me laisse glisser le long du tronc avant de tomber au sol à quatre pattes, puis de me redresser. Tant pis si j'échoue une fois de plus. Je DOIS réessayer ! Et je connais l'endroit parfait pour ça. Un endroit tranquille, vide, par-fait. J'attrape mon sac et le jette sur une de mes épaules avant de prendre la direction de cet endroit.

L'université abandonnée. C'est fou ce que j'aime cet endroit. Parfois, quelques drogués viennent y trainer, mais en général c'est plutôt calme. Je grimpe la côte jusqu'au premier bâtiment, puis grimpe les étages jusqu'au toit. Une fois là-haut, je laisse tomber mon sac à côté de moi et ferme les yeux pour respirer et apprécier le vent qui fait voler mes cheveux autour de mon visage. Je m'approche lentement du bord.

Soudain, je sens une présence dans mon dos et je me tourne lentement.
"Qui est là ?"

(Bon bon bon bon bon... Qui vais-je prendre ?... Allez on part sur la base de la base, j'ai nommé, Yuna !)

J'ai oublié l'heure qu'il était. Midi ? Ou Minuit... Dans cet étrange endroit, on ne voit pas le jour. Ou la nuit... J'ai encore séché les cours. Après tout, à quoi ça me sert ? Je suis la digne fille de ma mère, je n'ai pas besoin d'apprendre les moyens de torture du Moyen-Age. Alors je me suis rendue ici, dans la vieille université. Je suis dans la splendide bibliothèque, qui est ma foi, en très mauvais état, un peu comme la chambre de Carmen...
Soudain, j'entends des bruits de pas venant de l'étage. Des pas humains ? Ou d'une souris ? Difficile de différencier. Je pose le vieux livre poussiéreux à la couverture rouge que j'avais dans les mains et monte jusqu'au toit, sans bruit, espérant attraper le fameux rongeur et le choisir comme repas. J'esquive quelques toiles dans l'escalier et arrive tout en haut. Argh. Le soleil m'aveugle. J'entrevois une silhouette que je ne connais pas. C'est assez étrange... Je n'ai jamais croisé personne ici... A part les espèces de choses totalement alcoolisées... Je m'approche à pas de loup. Cette personne se retourne, lança un "Qui est là" peu rassuré. Je me place donc derrière l'inconnu et lance doucement:
"Moi. Et toi ? Qui es-tu ?"

(Petite précision : Si vous souhaitez ajouter votre personnage au RP, n'hésitez pas à envoyer un petit message entre parenthèses et la personne en charge de répondre à ce moment-là vous ménagera une petite porte d'entrée ! En espérant pouvoir un jour RP toutes ensembles...~)

Je la sens avant même de la voir. C'est une fille. Je me tourne lentement vers elle en souriant. Elle est peut-être un peu étrange, mais c'est pas une camée. Un peu rassuré, je m'éloigne du bord et passe une main dans mes cheveux avant de ramasser mon sac et de m'approcher d'elle.

"J'm'appelle Ka !"

Je fronce les sourcils, vexé de remarquer qu'elle mesure presque 10 cm de plus que moi. Non pas que ce soit exceptionnel, mais ce n'est jamais agréable à constater. Puis, je fronce les narines. De loin, j'avais pas remarqué mais...Son odeur en elle-même a quelque chose d'étrange. Loin d'être déstabilisé par ça, je garde un grand sourire sur le visage et lui tend la main.

Je regarde sa main en fronçant légèrement les sourcils.

"Non. Je ne te serrerai pas la main. Ce n'est pas dans mes habitudes. Moi c'est Yuna. Mais on s'en fiche."

Je fais quelques pas en arrière et le regarde de haut en bas. Il est... Assez petit.

"T'as quel âge petit ? C'est pas une bonne idée de se promener dans des endroits pareils."

J'affiche un sourire mesquin. Je me doute qu'il ne doit pas être si jeune que ça. Mais apparemment ça le tourmente et l'embête... Je vais m'amuser avec ça, je le sens.
Je passe ma main dans mes cheveux rouges et éclate de rire. Un rire assez spécial apparemment. Je ne suis pas considérée comme Antagoniste pour rien.

Je ferme les yeux pour tenter de contenir ma colère. Certes elle est vraiment chelou. Certes elle commence à me taper sur les nerfs, mais on m'a souvent répété de ne pas me fier à ma première impression. Je rouvre les yeux et retire ma main, toujours en souriant, jusqu'à ce que j'entende sa seconde remarque. Remarque qu'elle accompagne d'ailleurs d'un rire horripilant. Ok, message reçu. Cette fille n'a rien de ce qui me plait chez une nana.

J'ouvre la bouche pour lui dire d'aller cordialement se faire foutre, mais je me retiens au dernier moment et attrape un des piercings de mon oreille gauche que je commence à tripoter nerveusement.

"J'ai 18 ans."

Je soupire et hausse un sourcil, lui aussi orné d'un fer à cheval argenté, puis me détourne.

"Ce fut fort agréable de discuter avec toi, mais je vais te laisser, hein. J'ai des choses à faire."

Je sors mon portable de ma poche et m'allume une cigarette avant de redescendre les escaliers. Tant pis, j'essayerais une autre fois.

Je le regarde avec amusement contenir sa colère. C'est fou ça. Quand on touche le point sensible, ça fait mal. Je prends note de tout ça dans un petit coin de ma tête. Je me calme et affiche mon visage neutre, mon visage de cire. Je le suis de très prêt, ne faisant pas de bruit.

"Des choses à faire ? Hn ? On sait tous les deux que c'est faux. Là que t'es là, on pourrait explorer les sous-sols ? T'as rien à perdre et moi non plus. Enfin... Normalement."

Je sautille dans les escaliers. Peu de gens m'adressent la parole. Alors, je trouve ça amusant d’interagir avec quelqu'un... De normal.
On arrive au rez-de-chaussée, je m'étire et le fixe de mes yeux de glace.

Je souris en essayant de ne pas faire tomber ma cigarette d'entre mes lèvres. Explorer les sous-sols ? Pauvre conne. J'les connais déjà par Coeur, c'est ici que je suis tombé. La première chose que j'ai fait, c'est d'explorer les sous-sols. L'université abandonnée, c'est mon royaume depuis presque 3 ans. Même tous les pauvres types qui vivent ici, je les connais.

Je me tourne vers elle et la fixe, un sourcil haussé, mes iris rouges rivés dans ses yeux verts (il me semble...?). Chaque trait de son visage, chacun de ses mouvements...Je la hais déjà. Je me détourne et continue à marcher dans le bâtiment.

"Casse-toi, j'ai pas envie de trainer avec toi. Tu m'dégoûte. En plus tu pue."

Je ne parle pas de l'odeur de poussière qui flotte autour d'elle, mais de cet aura de méchanceté qui enveloppe le tout. Heureusement que les gens comme moi sentent ce genre de choses. C'est un peu comme le spider-sens de ce super-héros avec un costume débile. Un truc du genre "Kayen, éloigne-toi rapidement, sinon tu vas rapidement céder à tes envies de meurtre..."

J'affiche un immense sourire à sa réponse. Haha. Je me doutais que cette expérience serait moins inutile que ce que je pensais. Il n'est pas si idiot.

"Pourquoi es-tu aussi susceptible ? Je n'ai rien dit de désagréable... Ah ! Si ? Oh mais comment pouvais-je deviner que tu n'aimais pas qu'on parle de ta taille ?"

Je ris intérieurement. Je vais faire l'imbécile pendant un petit moment. Pourquoi est-ce si facile de lire dans vos âmes à travers vos yeux ? Tu m'as fixée ? Tu es mon jouet. Haha, c'est pas possible, je suis complètement pourrie de l'intérieur.

"La rose fanée entre autre."

Je me tourne vers elle et tente de camoufler mon agacement. Je me force à inspirer, puis à expirer, longuement, calmement...

Mais j'ai beau essayer tant que je veux, je sais déjà ce qu'il va se passer : il y aura forcément un moment où je vais craquer et la tuer. Je jette un regard discret à mon ombre qui s'allonge et change de forme sur le mur en béton poussiéreux. Il faut que je reprenne les choses en main avant de déraper totalement.

Pour commencer, je rallume ma cigarette, tire une bouffée, passe une main dans mes cheveux et glisse mon portable dans ma poche. Enfin, je lève à nouveau les yeux vers elle. Temporairement calmé.

"C'est vrai, tu pouvais pas deviner. T'es du lycée d'à côté, non ?"

Je camoufle un sourire. Il va craquer et je pourrai jouer encore plus avec lui. Oh oui, j'ai vu des gars bien plus expérimentés dans la barricade d'esprit que toi. Toi tu es... Faussement fermé. Ce serait amusant de voir tes limites... Mais pas aujourd'hui, non. J'ai d'autres pauvres âmes en perdition à m'occuper.

"Si on peut considérer ça comme un lycée... Mais ouais..."

Je marque une pause.

"Ah et calme toi. Je te teste c'est tout."

J'éclate de rire et m'enfonce dans un couloir sombre en fredonnant un air entêtant.

Je me tourne pour la regarder s'enfoncer dans le couloir qui mène au sous-sol en imaginant des tas de choses. Il me suffirait de quelques pas, de quelques secondes...D'étendre mes mains autour de son cou et de serrer...

Du coin de l'oeil, je distingue mon ombre qui s'allonge de plus en plus, me sortant de mes divagations. Je secoue résolument la tête en tentant de reprendre le contrôle de moi-même et fait rapidement demi-tour pour reprendre ma route. Plutôt aller en cours que de revoir cette nana !

Pourtant, un dernier regard vers le toit me fait hésiter, puis, sans que je m'en rende compte, mes pas me ramènent au bord du gouffre. J'inspire longuement le vent et plisse les yeux quand celui-ci fonce vers moi. Après tout, je pourrais essayer...Juste une dernière fois...

Je fais encore quelques pas, jusqu'à me retrouver pratiquement dans le vide, les yeux fermés, et laisse mon poids me faire basculer vers l'avant. Adviendra ce qu'il adviendra. Au moins, j'aurais essayé. Pourtant, au dernier moment, quelque chose me retient et je rouvre les yeux, me projetant en arrière. Durant quelques instants, ça m'a semblé si clair...!

Je grogne pour moi-même.

"Je n'y arriverais pas. Il me manque quelque chose..."

(Eh, j'suis une squatteuse et une pique assiette, je joue un mec, parce que j'aime jouer des mecs, et donc... Valence, parce que je le gère mieux que Remus... Siouplait, intégrez moi TwT)

(J't'en prie mon gars, balance ta tirade, j't'attends 8D)

(Bon bah Valence, c'est parti !)

La vieille université complètement pétée, qui manque de s'effondrer à chaque fois que j'y fais un pas. Pourtant, je ne suis pas bien gros. Il y a l'air d'y avoir du monde pour une fois. J'avale ma salive et serre la bandoulière de mon sac jusqu'à enfoncer mes ongles dans ma peau. J'aime ce lieu, mais il me fait peur. Les briques rouges et sales, le toit à moitié effondré, les vitres brisées des fenêtres... Tout me fait peur. Mais les rayonnages de la vieille bibliothèque sont si remplis que je ne peux pas ne pas y aller...

Je rentre à toutes barzingue et monte l'escalier quatre à quatre. J'ouvre la porte de la bibliothèque brusquement. Les volumes prennent la poussière et l'humidité fait gondoler leurs pages. Je suis tout de suite plus rassuré. Je reprends là où je m'étais arrêté, et retire de son étagère l'un des nombreux livres écrits par Lénine. Je m'assoie dans l'un des vieux fauteuils, m'apprête à ouvrir le volume boursouflé, mais une odeur m'arrête. Ça vient du sous sol. Mon instinct de loup ne me trompe jamais. Je me précipite vers les caves. Dans les couloirs sombres flotte l'odeur d'un prochain assassinat.

(Na-chan, je te squeeze ton tour, il faut que je rapproche mon perso des vôtres avant de pouvoir continuer~)

Je reste pendant de longues minutes, assis à côté du trou, tripotant le badge anarchiste accroché à mon sac. Je suis sûr que c'est à cause de cette nana. Je le sentais pourtant si bien, cet essai-là...C'est de sa faute. C'est elle qui a tout fait foirer. Elle va m'le payer.

Je me redresse, l'esprit complètement embrouillé, comme si quelqu'un d'autre décidait de mes gestes et de mes pensées. Presque au même moment, je sens la panique m'envahir. Ce n'est jamais bon de perdre le contrôle de son corps, jamais. Surtout pas dans mon cas. Cependant, ce qui est fait est fait, et je ne peux pas lutter contre mon propre instinct.

Fatigué de lutter contre moi-même, je me laisse piloter et jette mon sac sur mon épaule avant de faire demi-tour, comme un robot en mode automatique. Soudain, je marche sur de vieilles planches de bois qui craquent et finissent pas céder sous mon poids.

J'atterris à l'étage d'en dessous et me relève rapidement. La chute ne m'a pas aidé à reprendre le contrôle de moi-même. Il ne me reste plus qu'à prier pour que quelqu'un m'arrête...

(Je passe mon tour, j'ai pas le temps)

(Ça marche

(Bon bah alors je prends la main hein)

Un énorme craquement retentit. Tout le monde sait qu'il faut éviter les marches en bois. Vu la date de construction de l'université, son état et sa localisation, c'est le meilleur plan pour tomber et se fracasser la nuque. Je me mets à courir, le plus vite possible, et j'envoie balader mon manteau et mon écharpe. Ils me ralentissent plus qu'autre chose. Il faut que j'arrive au tout dernier sous sol avant que la personne ne tombe, qui qu'elle soit. Je ne peux pas me transformer ici, je ne sais pas qui va me tomber dessus si j'arrive à temps.

Le tout dernier sous sol, enfin. Je lève la tête. Et on me tombe dessus.

(Oyez, oyez. Je l'excuse d'ors (j'avoue hésiter sur l'orthographe) et déjà auprès de notre très chère administratrice, et je m'apprête à me faire taper sur les doigts, mais mon envie de RP est plus forte que ma peur de la douleur. Je prépare malgré tout mon testament. Au cas où.)

Je commence à tapoter mes vêtements pour en retirer la poussière avant de me rendre compte d'une chose étrange : je ne ressens aucune douleur. Je mets tout simplement ça sur le compte de mes envies de meurtre, plus fortes que tout, et me frotte les cheveux avant de baisser les yeux.

Je remarque alors deux choses, qui me tirent de mon pilote automatique. La première, c'est que les Doc Martin's rouges vives que je porte depuis maintenant 3 ans sont rayées et plus abîmées que jamais auparavant, sans doute à cause des morceaux de planches qui se sont presque plantés à l'intérieur. L'espace d'un instant, cette tragédie éclipse tout le reste, et je me penche vers mes pieds en jurant.

"Merde...!"

C'est à peu près à ce moment-là que je remarque où je suis tombé. Ou plutôt...Sur qui je suis tombé. C'est un drôle de type tout mince qui semble avoir eu plus mal que moi. Je fais aussitôt quelques pas de côté et lui tend la main pour le relever, gêné.

"Oups...Désolé ?"

(Est-ce qu'il faut que je m'excuse aussi ? J'ai trop envie de continuer, alors... JE M'EXCUSE PLATEMENT ET SINCÈREMENT, juste au cas où)

Je relève la tête. Ouch. Je suis tombé en plein sur le dos. Une main est tendue vers moi. J'espère que c'est la personne qui m'est tombée dessus. Je ne sais pas, je ne vois pas bien dans ce noir et je n'ai pas mes lunettes, elles sont restées à la bibliothèque. Je prends la main en question et me relève avec difficulté. Je suis un peu amoché. Mes vêtements aussi. Et je crois que mes cheveux noirs sont dans un sale état. Et que j'ai perdu une de mes boucles d'oreilles. J'essaye de m'habituer à l'obscurité ambiante.

C'est un mec à peu près de mon âge, un peu plus jeune je dirais, qui vient de s'excuser et qui se tient devant moi. Je n'aime pas trop quand on s'excuse. Ce n'est pas de sa faute s'il est tombé, il ne pouvait pas savoir. Et puis j'ai décidé d'être en dessous. Donc il n'a pas à s'excuser. Je parle à toute vitesse, mon accent reprenant parfois le dessus :

"Ah non non, vous n'avez pas à vous excuser, c'est rien n'vous en faîtes pas tout va très bien ! Et vous, rien d'cassé ?"

Je ressens une douleur aiguë au niveau du bras. Je grimace et retire l'objet rond qui s'y est enfoncé. C'est un badge.

(Voila, moi aussi ;-; Je m'excuse même à genoux *enfin presque*)

Lorsque le type pose sa main dans la mienne, je le tire vers moi et le lâche ensuite rapidement. C'est fou c'qu'il est léger ! J'analyse rapidement son odeur, qui m'est étrangère. Il y a beaucoup de gens étranges dans mon royaume, aujourd'hui...Malgré son poids, celui-là aussi me dépasse largement en taille. J'ai vraiment l'impression d'être un nain face à lui. Alors que je commençais à froncer les sourcils, vexé, il ouvre la bouche pour me dire quelque chose, rapidement et avec un accent incompréhensible.

J'éclate de rire puis attrape nerveusement le trombone qui pend sur le cartilage de mon oreille gauche lorsqu'il retire un badge de son bras. Malgré la poussière et la pénombre, je distingue sans soucis le "A" blanc imprimé dessus, et le lui arrache presque des mains.

"C'est à moi, il a du se décrocher de mon sac ! A part ça, rien d'cassé, mon gars ? T'as un drôle d'accent, tu sais ? Tu viens d'où ?"

Je souris, mes canines pointues brillant dans l'obscurité de la pièce. L'odeur de ce type-là me semble plus inoffensive que celle de la nana de tout à l'heure. Je constate que j'ai soudainement retrouvé ma bonne humeur et lutte contre une irrépressible envie de chantonner.

(Je m'excuse encore comme une larve rampante)

Le rire du jeune homme résonne dans toute la cave. Je suis habitué à ce qu'on rigole de mon accent, et j'allais m'apprêter à répéter quand il m'arrache le badge des mains avant de me demander qui je suis. Par réflexe, j'hume l'air. Le jeune homme sent bizarre. Il n'est certainement pas... quelqu'un de normal. Il a l'air vexé par ma taille. J'y peux rien si je suis grand et maigre, j'ai pas demandé à l'être. Je ne sais pas trop quoi répondre à sa question. Je ne peux pas tout dire. Je me prépare à articuler, et déclame :

"Je... je m'appelle Valence Cromwell. Tout va bien, à part le bras qui a un trou. Je viens de la rasse campagne, ça explique peut être... et vous? "

Je n'ai rien à craindre, je réagis assez vite s'il y a un problème alors je ne stresse pas. Le mec en face de moi, que j'arrive enfin à distinguer, a des chaussures géniales. Le genre que je ne peux pas mettre à cause du prix.

(Faut pas vous excuser, si vous me voyez pas revenir, continuez.)

Deux. Deux d'un coup. Deux fois plus d'amusements. Je les observe du coin de l'immense pièce sombre, silencieuse. Un grand et un petit. Je ne dois pas faire la difficile. Ils ont l'air tellement spéciaux que je suis certaine de pouvoir en faire quelque chose. Hm, à approfondir.

J'agrippe mes mains sur la vieille poutre et monte en haut, les observant d'une plus grande hauteur. C'est fou ce que je rencontre des gens inintéressants aujourd'hui.

Je hausse un sourcil avant de grimacer et de me toucher doucement l'arcade gauche et de retirer le morceaux de bois qui c'était coincé entre les deux parties de mon piercing.

"Qu'est-ce que tu fous à la ville si tu viens d'la campagne ? Tu sais..."

Je lève (littéralement) les yeux vers lui et lui adresse un immense sourire innocent.

"Tu sais, tu peux me tutoyer ! J'm'appelle Kayen mais tu peux m'appeler Ka, c'est plus simple."

Je pose un genoux à terre pour fixer à nouveau le badge à mon sac, avant de remarquer quelque chose de brillant au sol. Je ramasse la boucle d'oreille et souffle dessus pour retirer la poussière. Je me souviens pas porter ce genre de boucles...Je me tâte les oreilles pour vérifier que ce n'est pas à moi. Une...Deux...Trois...Quatre...Cinq...

C'est pas la mienne. Je la tend à Valence en lui demandant si ça lui appartient.